Un bajocasse à soutenir
Kévin Vauquelin : le Bajocasse qui grimpe, qui grimpe !
En juillet 2025, Bayeux sera ville de départ lors de la 112e édition du Tour de France. Un événement qui marquera les Bayeusains et notamment le jeune Kévin Vauquelin, né à Bayeux. Sur la ligne de départ, l’émotion promet d’être grande pour le local de l’étape qui a découvert sa passion sur les routes du Bessin...
Le Monde ou L’Équipe ne s’y sont pas trompés en lui consacrant des articles élogieux : Kévin Vauquelin, 23 ans, est l’étoile montante du cyclisme français. En juin dernier, le coureur participait à son premier Tour de France et remportait la deuxième étape de la Grand boucle ! Bayeux, fière de son champion, avait alors affiché son soutien sur la façade de l’Hôtel de Ville. « Mes parents m’ont envoyé des photos et des vidéos de ce moment incroyable, se souvient le cycliste. C’était étrange de voir mon visage en grand format sur la façade de la mairie, mais tellement émouvant. » Des émotions, Kévin en a connues d’autres depuis. En juillet, le jeune homme a été sélectionné pour représenter la France en cyclisme sur route lors des Jeux Olympiques de Paris. Et en octobre, il était au Palais des sports pour la révélation du parcours du Tour 2025. « Remporter une étape, disputer les Jeux et maintenant ma ville au programme du Tour... C’est fou ! Ce sont des rêves de gosse qui se réalisent ! »
Et pourtant, le jeune Kévin aurait pu passer à côté de son destin... « Moi, je voulais faire du tir à l’arc, avoue-t-il dans un sourire. Mais j’étais trop jeune donc il a fallu chercher une autre idée d’activité. » La graine de champion a 8 ans lorsque ses parents l’emmènent au forum des associations, au COSEC Saint-Julien. « J’avais beaucoup d’énergie alors mon père s’est d’abord dirigé vers les stands de sports de combat. Mais en déambulant dans les allées, je me suis arrêté devant la table de l’Amicale Cycliste de Bayeux. C’est ainsi que tout a débuté. » Durant cinq ans, Kévin avale les kilomètres chaque mercredi après-midi. Puis il quitte Bayeux pour Tilly et l’UC Val de Seulles avant d’intégrer une section sport-étude à Chambéry et finalement revenir en Normandie. « À cette époque, j’ai intégré le Vélo Club de Rouen et suis entré au pôle espoirs cyclisme de Caen. »
La suite se fait très vite et Kévin commence à collectionner les podiums. Après plusieurs victoires en amateur, il passe un palier en 2023 en remportant le Tour des Alpes-Maritimes et du Var et le Tour du Jura. Des victoires qui le révèlent au grand public, et une nouvelle réputation qu’il vient asseoir en 2024 avec le Tour. « Dans une carrière, il y a des échelons à passer et j’ai su tirer mon épingle du jeu assez vite, c’est vrai. Mais c’est avant tout grâce à la confiance de mes proches que j’ai pu en arriver là. » Ses coéquipiers de la team Arkea B&B Hôtels d’abord, mais aussi ses copains normands. « Le vélo est un sport individuel qui se pratique en équipe. J’accorde beaucoup d’importance aux relations humaines car je ne suis pas arrivé où j’en suis tout seul. Ce sont les différentes personnes que j’ai croisées qui ont fait ce que je suis aujourd’hui. Alain Devaux et tous les dirigeants de l’UC Tilly, Francis Malle et Cédric Guelle de Cycles 14, pour ne citer qu’eux, m’ont accompagné dès le plus jeune âge. Je ne manque jamais une occasion de les saluer quand je suis en Normandie. »
Si Kévin n’oublie pas ses racines, il évolue désormais dans le peloton de tête et côtoie chaque jour ses idoles. « J’ai couru aux côtés de Peter Sagan, de Mark Cavendish, j’ai croisé Alberto Contador, Fabian Cancellara... C’est incroyable. » La tête dans les étoiles mais avant tout dans le guidon, Kévin reste concentré pour préparer 2025. La saison sera marquée par le passage du Tour de France à Rouen, Caen, Bayeux et Vire, des lieux et des étapes qu’il affectionne particulièrement. « J’étais à Rouen lors de mes débuts professionnels, Caen accueille un contre-la-monte et j’ai découvert les terrains accidentés sur les routes du Bessin... Ces étapes normandes, je les attends avec impatience et j’espère que les Normands aussi. »
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